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Autour de moi les fous.
7 septembre 2008

"Autant de peine que moi"

Les choses se bousculent tant et tellement dans ma tête... Depuis ce que je pourrais nommer "quelques mois" mes pensées et ma façon de penser en elle-même se retrouvent complètement transformés. Une idée en chasse une autre, le soir fait naïtre les envies que la rosée du matin vient recouvrir d'un bruit sourd et imperceptible, ce même bruit sourd d'un coeur qui tourne à vide avide de vie, de plaisirs comme de réconforts, ces petits bouts de bonheur qui on l'espère en les rassemblant vous feront ressentir la fausse plénitude qui ôtera les soucis et purifiera votre âme.

Je n'ai pas encore l'angoisse de la feuille blanche, ou plutôt j'en ai pas encore vraiment pris la mesure, j'écris j'écris mais ne relis rien, je publie sans me corriger, sans fignoler ce qui ne va pas, ce qui ne se dit pas, ce qui est tout bêtement mal dit jusqu'à la plus triviale des fautes d'orthographe. Ecrire est comme pour moi un moyen de laisser la trace de l'être abject que je suis, de cette part la plus noire de moi que je laisse échapper librement sur le fil de ma plume ou sur les touches d'un clavier.

Les choses seraient-elles différentes si je ne faisais pas tout le temps semblant d'avoir l'air heureux ? Si je chassais pour une fois cette bonne figure histoire de trouver le réconfort des gens qui m'entourent, n'est-il pas trop tard ? Tous sont passés à autre chose, mon histoire et ma vie leur semble être une page tournée, un nouveau départ pris de plein pied dans la vie. Il n'en est rien. J'ai essayé cet été de fuir toute réalité, c'est ainsi que sans hésiter j'ai passé des nuits blanches dans les rues, j'ai fêté, j'ai retrouvé certains amis, je me suis laché j'ai beaucoup dansé, j'ai beaucoup bu aussi et j'ai même poussé le vice jusqu'à fumer pour avoir encore mieux cette impression de contrôler son propre gouffre, quitte à vivre sur ses pentes. De plus croyez bien que si déglinguer une chaudasse par semaine ou même par nuit avait été dans mes possibilités j'aurais saisi cette chance, je cherche pas la maladie vénérienne, j'aurais juste pas boudé mon plaisir en trouvant à ces corps tout ce que le tien n'avait pas, et c'est un peu toujours un projet.

J'ai beau te parler succintement par mail ou comme on se l'est dit par message au sein de facebook, te dire que je suis passé à autre chose de façon très claire, annoncer la couleur en disant qu'on a jamais été amis mais que je n'étais pas fâché et qu'elle pouvait m'écrire quand elle le voulait etc. J'ai beau avoir reçu mon propre colis et avoir déjà tout remis à sa place, j'ai bouclé la boucle.. La "rupture difficile" est officiellement terminée pour mes parents, mes amis, pour une partie de moi.. mais alors qu'est-ce qui me pousse à chercher les échappatoires, qu'est-ce que je fuis si ce n'est un reste de morceau de chair de coeur que je n'ai pas encore retiré. Ou bien est-ce simplement un manque d'affection ? un sentiment impersonnel de réconfort que deux bras féminins auraient su m'apporter, la douceur d'un sein, de la courbe d'une fille fragile mais assez forte pour soutenir avec moi mon fardeau. Me serais-je perdu dans ces nuits de fête et dans ce désir de sexe effémère et presque sans conséquences ? Je le disais à mon meilleur ami l'autre jour, je suis de ceux qui montrent leurs plus beaux attouts que lorsqu'on les connait, qui par le rire, la prose et les petits gestes arrive à montrer qu'il vaut plus que la plupart des types qu'une fille peut aimer, malheureusement je ne donne guerre la meilleure des premières impressions, sans compter le fait que j'ai presque perdue toute confiance en mon physique, même si je fait tout pour contrer ce sentiment. C'était une de ces choses dont je ne me souciais plus, tant j'avais l'impression que ma vie l'avait choisie pour moi, quelqu'un qui me trouvait attirant et attachant, pour ce que j'étais, sans que je fasse d'efforts.. Au fond si je vais mal c'est que je me demande qui d'autre aurait la même analyse de ma petite personne, qui saura trouver en moi les raisons de me donner son être ?

Je crie aux autres et sur tous les toits que l'amour j'en ai plus rien à foutre en espèrant que comme cela je n'aurais plus à en souffrir. Mais je n'aurais aussi plus rien à vivre.

Mes pensées vagabondes comme cela encore et encore au fil de toutes ces heures qui m'attachent encore à la vie, quand je suis en plein milieu d'un Club et que par flash je me demande si ma place est bien là, juste avant de m'enfiler un vodka-red bull en reluquant les plus belles filles de la soirée, sans oser les aborder. ou en les voyant s'éloigner à mon approche.
Et puis il y a toujours celles qui savent encore m'impressionner, qui me captivent, dont j'observe les actions et les souhaits en me voyant les réaliser, même si elles sont prises et même s'il ne sert à rien que je m'y risque, parfois j'oublie que je ne suis qu'un fou, parfois j'oublie que je suis tout noir, au fond.
L'été est bientôt fini et j'espère sincèrement que la rentrée amènera son lot de surprises, même si en attendant, le quotidien du boulot + conduite est revenu, vivement que la vie étudiante reprenne, et que j'obtienne ce putain de permis.

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Commentaires
L
Hey merci beaucoup !<br /> <br /> Mais ne t'en fais pas (ne vous en faites pas si vous êtes plusieurs à lire tout ça), mon état est stabilisé et pas si mauvais ! J'ai enfin commencé à parler de moi, de mes véritables envies, je vis au jour le jour et même si je n'ai pas toujours de la chance côté rencontres, je recommence à en avoir beaucoup côté amitié voir côté affinités ! La seule chose qui ne guérira pas de sitôt c'est mon envie de me poser et de construire une relation stable, ça je l'ai totalement banni de ce début de seconde décennie de vie, et si ça dure 10 ans tant pis, j'espère savoir attendre le bon moment avant de replonger ma tête dans la gueule du serpent.
M
"De plus croyez bien que si déglinguer une chaudasse par semaine ou même par nuit avait été dans mes possibilités j'aurais saisi cette chance, je cherche pas la maladie vénérienne, j'aurais juste pas boudé mon plaisir en trouvant à ces corps tout ce que le tien n'avait pas, et c'est un peu toujours un projet."<br /> C'est joliment dit et d'un cynisme exquis!<br /> <br /> Je ne peux que te souhaiter que ton état va s'arranger, à bientôt
Autour de moi les fous.
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